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Serge Safran expérimente le poche avec «Safranpoche»

Serge Safran éditeur lance une collection dédiée au poche, intitulée "Safranpoche". - Photo DR

Serge Safran expérimente le poche avec «Safranpoche»

La maison Serge Safran éditeur enrichit son catalogue d’une collection de poche « expérimentale » pour rediffuser des titres épuisés.

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Par Élodie Carreira
Créé le 29.04.2024 à 14h40

Serge Safran éditeur, maison d’édition créée en 2012 par le cofondateur des éditions Zulma, Serge Safran, lance la collection « Safranpoche ». Si deux premiers titres - Carnet vénitien de Liliana Magrini et Aÿmati de Béatrice Castaner - ont été publiés en octobre 2023 et en février dernier, deux autres sont attendus pour les mois de mai et de juin.

À l’origine, Serge Safran, dont la maison publie une dizaine de titres de littérature contemporaine, française ou étrangère par an, n’avait pas pensé le projet comme une politique éditoriale bien définie. « Le déclic s’est fait avec le succès de Carnet vénitien de Liliana Magrini, dont le premier tirage a été épuisé au bout d’un an. C’est la diffusion, assurée par CED, qui m’a incité à rééditer le livre en format poche pour une meilleure mise en place », raconte-t-il.

« Le pari est un peu risqué »

La publication, qui a donc inauguré la nouvelle aventure éditoriale, s’est poursuivie avec un inédit de Béatrice Castaner, Maï et Mouna, que l’éditeur a choisi d’accompagner de la version poche de son premier roman, Aÿmati. Le titre, paru dix ans plus tôt, a, lui aussi, connu l’épuisement de ses stocks, au sein de la maison. « L’idée était de profiter d’une dynamique nouveauté/poche, pour montrer que l’autrice continue d’écrire », ajoute l’éditeur.

Si les deux premières parutions ont surfé sur des opportunités, l’éditeur a désormais envie de structurer le label pour faire perdurer les œuvres, à contre-sens « d’un marché dominé par la surproduction ». Ainsi, Le Voyage de M.Balzac à Turin de Max Genève paraît en mai et sera suivi en juin de Dernière valse à Venise de Stéphane Héaumer. Au total, deux à trois titres viendront enrichir la collection chaque année. Pourtant, l’éditeur reste prudent : « C’est une collection expérimentale parce que le pari est un peu risqué. Les coûts de production sont quasiment les mêmes que pour les grands formats, alors que le prix de vente du poche est nettement inférieur. Tout dépendra ce que ça donnera sur le plan économique ».

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